Coquille (définition)

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coquilleUne coquille est une erreur de composition en typographie, que ce soit par omission (bourdon), par addition, par interversion, ou par substitution de caractères, initialement dans les ouvrages imprimés, puis par extension sur support dactylographique et informatique — où l’on parlera plutôt de faute ou d’erreur de frappe ou de saisie. Selon plusieurs auteurs, et probablement à l’origine, la coquille est strictement une erreur de distribution : l’opération qui consiste à remettre dans leur casse les caractères en plomb, lorsqu’une impression est terminée. Lors d’une nouvelle composition, le typographe prendra dans un cassetin un caractère qui ne devrait pas s’y trouver (voir note de Dominique Martin Fertel ci-dessous). Dans ce sens précis il est évident qu’aujourd’hui la coquille n’existe plus, ou très peu, vu la disparition quasi-généralisée de la composition en plomb.

Plusieurs légendes circulent sur l’origine du mot « coquille » en typographie :

  • La coquille Saint-Jacques, symbole des pèlerins, était l’emblème de nombreux imprimeurs et les références au pèlerinage abondent dans le jargon des typographes (aller à Saint-Jacques, bourdon, etc). On a pu y voir un symbole de rachat, de purification, donc de correction après une faute.
  • En même temps, le mauvais côté des coureurs de routes, qui avait fait nommer Coquillards des gens promis au gibet, suggérait directement la faute. Les imprimeurs lyonnais s’appelaient eux-mêmes Suppôts du Seigneur de la Coquille, la coquille étant souvent une joyeuse farce.
  • Selon une autre légende, suite à une délibération sur le calibrage des œufs de poule à l’Assemblée nationale, le Journal officiel publia le texte avec une erreur typographique : la lettre « q » fut omise dans le mot « coquille », prenant alors la forme « couille ». Le 26 mars 1955, Boris Vian a écrit une de ses lettres au collège de ’Pataphysique sur le sujet ; il s’agit d’un autoréférent, un typographe ayant un jour oublié le « q »… Cependant, la disparition de la lettre « q » ne constitue pas une coquille au sens originel, mais un bourdon. Dans les deux cas, « couille » aussi bien que « coquille » sont restés pour parler d’une bourde, d’une erreur, même si le second est considéré comme plus convenable.
  • Circule aussi donnant pour origine du mot « coquille », le fait que du blanc d’œuf était utilisé pour nettoyer les plaques d’impression. Et de temps en temps, en cassant l’œuf pour récupérer son blanc, un bout de coquille d’œuf se cassait et venait se coller, créant une imperfection lors de l’impression. Par dérision, il fut ensuite pris l’habitude d’attribuer aux « coquilles » toutes les erreurs d’impression.

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