« Un Appartement à Paris » de Guillaume Musso (critique)

J’ai souffert aujourd’hui !

 

Oui, à force de dire qu’il ne faut pas se comparer à l’Incomparable, j’ai lu Musso et « Un appartement à Paris » pour savoir ce que c’est, du Musso. Et à présent, je sais !

Mais si j’avais su…

J’ai souffert, car cet ouvrage au passé est d’une extrême faiblesse, peut-être sauf l’histoire : et c’est bien là le drame, il y a une histoire qui tient — un peu — la route, et cela est suffisant pour nombre de lecteurs, peu importe les poncifs, clichés, stéréotypes, caricatures, figures de style loupées et autres culculteries de l’auteur, pardon, de l’Auteur.
Et les incises, dois-je en parler de ces ridicules incises dans les dialogues ? Quand je pense que Musso est né en 1974 ! Et des personnages, peu crédibles et prévisibles, et leur nom mal inventé ! Et des décors, absents ou trop vagues !

Je ne me suis pas ennuyé, je me suis énervé ! Il y a tellement de phrases moches, évidentes, téléphonées, mal construites, vieillottes, usées et fatiguées. Il y a tellement de détails inutiles qu’on est malgré tout obligé de lire au cas où ils serviraient à quelque chose ! En fait, non, sauf à remplir du papier que l’on espère recyclé et surtout recyclable rapidement ! Et puis les citations d’auteurs — des vrais ceux-là — de début de chapitres qui font intello. Et puis le déséquilibre entre les chapitres : en prologue, « Le Petit Garçon » semble avoir été écrit par un autre auteur. Je l’ai trouvé fort agréable et je me suis dit que je me trompais sur Musso. Mais dès le premier chapitre, j’ai compris que non… et ça, jusqu’à la fin.

Bref, une histoire lente, peu vraisemblable, incohérente avec cette histoire de QR Code dans la robe d’un zèbre mosaïqué que personne n’avait à ce jour remarqué, surtout dans un restaurant réputé et qui la clé du roman ! Des personnages hors du commun — un théâtreux célèbre, une fliquette du FBI — qui ont du temps à perdre pour une quête dont on ne comprend pas l’intérêt qu’ils lui portent tout à coup : retrouver trois tableaux de Sean Lorenz ! Et puis un tueur en série, et puis une délinquante qui tue un enfant, et puis, et puis ! La vraie vie quoi ! Paraît que c’est un « feel good » !

Alors, surtout, chers écrivants, ne vous comparez pas à Musso, car vous risqueriez un grave sentiment de supériorité.


Le zèbre ci-après est celui imprimé dans l’ouvrage et dont personne n’avait vu le QR code ! Et vous, le voyez-vous ?

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Incises ou pas ?
Mettre des incises dans les dialogues, c’est avouer — certes involontairement et c’est cela le plus grave !— sa faiblesse en écriture et son incapacité à rendre crédible son dialogue sans de multiples précisions « didascaliques ». Les incises alourdissent considérablement le dialogue, le rendant très difficile à appréhender, surtout s’il est de plusieurs personnages. Parfois longues et peu originales, elles obligent aussi l’utilisation de participes présents qui ne sont pas particulièrement légers. De plus, elles sont souvent inutiles, car redondantes : l’auteur a peur de ne pas être compris, alors il insiste. Enfin, il faut attendre l’incise pour savoir et comprendre comment jouer le dialogue que l’on vient pourtant de lire précédemment « à l’aveugle » !
Donner le ton, l’intention, le sentiment de son dialogue après l’avoir lu, n’est-ce pas un peu trop tard ?
Bricolons la langue française

mr.bricolage

« Mr » est l’abréviation de « Mister », en anglais, et c’est « M. » qui est celle de « Monsieur », en français.

Et comme il me semble que l’on prononce « Monsieur Bricolage », et non pas « Mister Bricolage« , c’est donc une énorme faute que l’on ne voit même plus !

Enfin si : on la voit partout !

mr

… et sur les courriers, les boites aux lettres, sur les interphones…

Cette faute est très ancienne et très ancrée !

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Éditions Au Verso : copies à revoir !

…ou l’utilité de bien choisir son éditeur !

Je me rends un soir de 2013 à une dédicace organisée par les Éditions AU VERSO à Eyguières(13) aux Ateliers AGORA. Je prends un ouvrage de l’auteur présent, Les Plaines de Timée par Henry Duval, ouvre une page au hasard et tombe sur une faute : je me dis que ce n’est pas de chance et qu’un livre ne peut en être exempt. Sauf que, sur les deux pages ouvertes, j’en trouve quand même cinq ! Je feuillette et en trouve encore et encore… Ce n’est plus un hasard : je fais donc part à l’éditrice de mon regret dû au fait qu’elle n’ait pas utilisé les services d’un correcteur humain avant de publier. Elle me répond que si ! Je lui propose donc d’en changer promptement   j’en connais de bons et tente de lui faire comprendre l’intérêt du bien écrire, surtout quand on est éditeur, pour le respect de ses lecteurs. Elle ajoute que ce n’est pas bien grave et me rabroue.

Pas grave ?

En photographiant quelques pages au hasard du roman que je n’ai pas voulu acheter 18€, j’ai dénombré sans difficulté 65 fautes (hors fautes de style, de concordance des temps, de typographie…) sur 20 pages seulement, le roman en comptant 260 : si on extrapole, cela peut faire pas loin de 800 fautes, ce qui est très largement au dessus de ce qui est admis dans l’édition en tant que coquilles.

La correction est une étape majeure qui ne doit pas être prise à la légère. Elle se fait autant sur la forme que sur le fond. Nous ne sommes pas ici dans le cas d’une auto-édition où l’auteur fait tout lui-même, paie tout lui-même et est amené à réduire ses coûts. Non, ici l’auteur a écrit, ce qui n’est pas un mince travail, et l’éditeur se devait de présenter au mieux son œuvre autant sur le fond que sur la forme : il en va de sa crédibilité auprès de ses lecteurs et des libraires. Pour ma part, quand je lis un tel rendu, je ne suis plus dans l’histoire tant je suis obligé de traduire en « bon français » tel ou tel mot pour comprendre le sens de la phrase.

Et je passe sur les erreurs de typographie, de ponctuations farfelues et de mise en page…

Oui, il peut y avoir quelques coquilles dans un ouvrage.
Non, il ne peut y en avoir autant !

L’auteur, absorbé par le plaisir d’être lu, s’est-il rendu compte du désastre ? Sincèrement, je le plains car son travail est simplement gâché par le manque de compétence de son éditeur qui n’a pas jugé utile de le corriger et simplement, de le relire, ce qui aurait déjà éliminé une grande partie des fautes. J’espère qu’il n’a pas participé financièrement, car sinon, il serait en droit de réclamer réparation.

On vérifie mes dires ? Allez, c’est parti !

NB : Notez aussi que je ne suis pas correcteur, que je n’envisage pas de le devenir et que ma critique ne porte que sur cet ouvrage des Éditions Au Verso : je ne sais pas comment sont les autres…


1
EDITIONS-AUVERSO_01
>>> aller


2
EDITIONS-AUVERSO_02
>>> rejoindrai


3
EDITIONS-AUVERSO_03

EDITIONS-AUVERSO_58
>>> 4 points de suspension ? Après tout, cela peut être une figure de style si elle est cohérente tout le long du texte. Ici, ce n’est pas le cas et cela devient une faute.


4
EDITIONS-AUVERSO_04
>>> feras-tu


5 – 6
EDITIONS-AUVERSO_05
>>> Laissez-lui
>>> maîtrise


7
EDITIONS-AUVERSO_06
>>> nom ? car sinon on ne comprend pas le sens !


8
EDITIONS-AUVERSO_07
>>> Va


9
EDITIONS-AUVERSO_08
>>> Vieil


10
EDITIONS-AUVERSO_09
>>> aller


11
EDITIONS-AUVERSO_10
>>> mes


12
EDITIONS-AUVERSO_11
>>> devait


13
EDITIONS-AUVERSO_12
>>> guise : ils (espace manquante et pas de majuscule ensuite)


14
EDITIONS-AUVERSO_13
>>> avenir ? (espace manquante)


15
EDITIONS-AUVERSO_14
>>> À


16
EDITIONS-AUVERSO_15

EDITIONS-AUVERSO_59
>>> L’usage en typographie veut que l’on mette une espace avant et après un point-virgule. Si l’on s’affranchit  de cette règle, il faut rester cohérent tout le long de son texte.


17 – 18
EDITIONS-AUVERSO_16
>>> Mangez ; nous
>>> à faire


19
EDITIONS-AUVERSO_17
>>> ça


20
EDITIONS-AUVERSO_18
>>> Jean


21
EDITIONS-AUVERSO_19
>>> Regarde-le


22
EDITIONS-AUVERSO_20
>>> une ou l’amulette, au choix !


23
EDITIONS-AUVERSO_21
>>> faisaient


24
EDITIONS-AUVERSO_22
>>> côtés


25
EDITIONS-AUVERSO_24
>>> n’avait-il


26
EDITIONS-AUVERSO_25
>>> Éveille-toi


27 – 28 – 29
EDITIONS-AUVERSO_26
>>> Attendez-moi
>>> d’
>>> Éthiope


30
EDITIONS-AUVERSO_27
>>> chariot – sauf si application de l’orthographe rectifiée de 1990  mais ce n’est pas le cas ici.


31
EDITIONS-AUVERSO_28
>>> Cachés


32
EDITIONS-AUVERSO_30
>>> profitons-en


33
EDITIONS-AUVERSO_31
>>> Il


34
EDITIONS-AUVERSO_32
>>> dire


35
EDITIONS-AUVERSO_33
EDITIONS-AUVERSO_34
>>> passage


36
EDITIONS-AUVERSO_35
>>> qu’elle m’étourdit


37
EDITIONS-AUVERSO_36
>>> mettrai


38
EDITIONS-AUVERSO_37
>>> n’est-ce-pas


39
EDITIONS-AUVERSO_38
>>> suivi


40
EDITIONS-AUVERSO_39
>>> mis


41
EDITIONS-AUVERSO_40
>>> Qui es-tu ?


42
EDITIONS-AUVERSO_41
>>> parti


43
EDITIONS-AUVERSO_42
>>> nous dit :


44
EDITIONS-AUVERSO_43
>>> et le mit


45
EDITIONS-AUVERSO_58
>>> quelque


46
EDITIONS-AUVERSO_45
>>> ? en début de ligne : erreur basique de mise en page non soignée


47
EDITIONS-AUVERSO_46
>>> aides


48
EDITIONS-AUVERSO_48
>>> faisons-nous


49
EDITIONS-AUVERSO_49
>>>rajeuni


50
EDITIONS-AUVERSO_50
>>> secondes


51 – 52
EDITIONS-AUVERSO_51

>>> résonnent
>>> dû


53
EDITIONS-AUVERSO_52
>>> quelque


54
EDITIONS-AUVERSO_53
>>> où es-tu


55
EDITIONS-AUVERSO_54
>>> l’ont fait


56
EDITIONS-AUVERSO_55
>>> Voilà


57
EDITIONS-AUVERSO_56
>>> continue


58
>>> Il y a aussi une faute sur la couverture (que je ne peux/veux montrer ici), qui nuit à la lecture du titre écrit en majuscule que l’on risque de prononcer allègrement « à l’anglaise » alors que ce n’est pas le cas quand il est écrit en minuscule.


59 – 60 – 61

Il y a trois fautes sur la 4ème de couverture : quand on pense que c’est elle qu’on lit en premier !

couv1

>>> fut

couv2

>>> inévitables

couv3

>>> leurs destins, ou leur destin

LES PLAINES DE TIMEE PAR ROBERT DUVAL


62
Il n’y a aucune cohérence typographique quant aux dialogues : parfois, un tiret et des guillemets, parfois, pas de guillemets.


63 – 64 – 65

EDITIONS-AUVERSO_47

EDITIONS-AUVERSO_57

>>> soit
>>> ayants droit
>>> ayants cause


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NOUVEAU ! JEUDI 10 OCTOBRE 2013

>>> Les éditions AU VERSO continuent le massacre de l’orthographe : lire ici <<<