La féminisation des noms masculins ou le combat des féminisantes

Pourquoi féminiser des noms communs masculins ? Parce que (in)justement, l’on croit qu’ils sont masculins alors qu’ils sont en réalité neutres et désignent un ensemble d’individus des deux sexes. Seulement, ce neutre est confondu avec le masculin, et ce flou est conforté par nos instituteurs (= nom commun neutre désignant l’ensemble des hommes et femmes qui dispensent l’enseignement primaire) qui nous disaient : « le masculin l’emporte sur le féminin », alors que les filles hurlaient de colère et que les garçons montraient leurs fiers biceps naissants ! Aujourd’hui, le combat est devenu : les hommes l’emportent sur les femmes, et les « féminisantes » se sont mises à hurler à leur tour alors que les hommes sont obligés de se taire sous peine d’être traité de machistes, de misogynes et juste après, de vieux con-servateurs et autres compliments du même acabit…

Malheureusement, lesdites féminisantes se sont trompées de combat : le vrai aurait été de remettre le neutre à sa place au lieu de compliquer notre langue avec des féminisations absurdes et même souvent impossibles. Quelle est la honte pour une femme d’être auteur, écrivain, romancier ? Son rôle n’est-il pas plus important que son sexe ? Les auteures, écrivaines et autres romancières sont déjà en marche. Pourtant, à mon avis, une femme auteur, une femme écrivain, si l’on veut marquer le sexe, devrait (ren)contrer en face un homme auteur, un homme écrivain… La « directrice » existe déjà, tout comme la « présidente », alors que « Madame le Directeur » et « Madame le Président » fonctionnerait tout aussi bien et tout aussi clairement. De plus, tous les mots ne sont pas libres à la féminisation et cela va encore compliquer les choses : je souhaite un bon courage à l’entraîneuse, à la coureuse et à la professionnelle qui vont passer pour ce qu’elles ne sont (peut-être) pas ! Et pour « ministre » ou « secrétaire », quelles solutions pour nos féminisantes : « ministresse » et « sécrétaireuse » ?

J’ai fait un rêve : que la langue française n’avait plus de masculin, plus de féminin et que les articles étaient uniques : d’ailleurs même les mots « masculin » et « féminin » n’avaient jamais existé ! Je n’ai pas rêvé que j’étais Anglais : comme je les envie, nos outre-Manche !

Bien sûr que je comprends l’envie d’égalité de chacune des femmes qui vont lire ce texte, bien sûr que j’approuve les actions qui iront dans ce sens, mais je refuse que nous soyons nivelés par le bas en faisant fi de nos origines d’autant que ce combat me semble plus idéologique de linguistique !

Trop tard, la féminisation des noms masculins est entamée. Oui, voilà qu’est supprimé « Mademoiselle » de la langue française pour cause d’attentat à la virginité ! Pour ma part, j’aurais préféré que l’on rajoutât « Damoiseau » dans notre quotidien. Ce combat est unilatéral et donc antidémocratique, car imposé sans débat par Mesdames les féminisantes (je doute qu’il y ait des hommes). La langue française appartient uniquement aux Français (= nom neutre désignant les hommes et les femmes de France) et donc, à tous les Français.

En conséquence, je demande que Word continue à souligner de rouge les mots féminisés et que nos instituteurs devenus professeurs des écoles arrêtent d’enseigner des explications fausses quant aux genres des mots à nos enfants. Je demande que tout mot de métier ou assimilé soit précédé de « Monsieur le » ou de « Madame le » ou de « Mademoiselle le » ou de « Mademoiseau le »… afin de connaître le sexe de ladite personne au cas où cela aurait un intérêt, d’ailleurs.

Enfin, je me demande si ce n’est pas l’homme tout entier qui est en cours de suppression et que le combat ne serait pas tout simplement… féministe ?

Thierry Brayer, coach en écriture
Délégué régional de l’association
Défense Langue Française
pour les B.-D-.R.

La rumeur est-elle fausse ?

Dans la mesure où une rumeur est, selon le Larousse, un « bruit qui se répand dans le public, dont l’origine est inconnue ou incertaine et la véracité douteuse », elle ne serait être fausse,  ce qui deviendrait une absurdité, comme il n’existe pas de « vraie » rumeur : au mieux, elle peut s’avérer ou être une fausse information.

larumeur

Un commentaire Twitter :

c’est le contenu de la rumeur qui est vrai ou faux, pas la rumeur en elle-même 🙂

 

Femme terroriste ?

Les médias depuis ce matin nous informent qu’une femme terroriste « s’est faite exploser » à Saint-Denis ! Il n’en est rien :

Ils auraient dû dire :  elle s’est fait exploser, car faire employé en participe passé reste invariable s’il est suivi d’un infinitif. On doit dire aussi : elle s’est fait avoir, elle s’est fait manipuler, et éventuellement, qu’elle s’est faite à cette idée ( ou pas ?)

 

Sarko junior : le fond et la forme

Le fond du récent twitt de Sarko Junior (Louis Sarkozy) ne regarde que lui (quoique ?) : mais la forme me/nous regarde !

Quand un sujet est double, il devient pluriel et le verbe s’accorde en conséquence. La phrase aurait dû être :  » La faiblesse et l’incompétence du président Holland(e) deviennent un… ».  Sarkozy junior devient, lui, un danger pour la conjugaison pour ceux qui le lisent, qui sont abonnés ( d’ailleurs, pourquoi s’abonner aux réflexions de ce gamin ?) et qui vont enregistrer ses fautes comme nouvelles règles.

sarko junior sarkozy