Infirmières, urgentistes quand ces financiers
Reconnaîtront-ils votre engagement ?
Quand raisonneront-ils autrement que par l’argent ?
S’ils manifestaient un tant soit peu d’empathie
Comme celle qui vous anime pour autrui
Alors nous sortirions tous gagnant,
Soignés comme soignant.
Ils préfèrent penser économie et même profit,
Vous obligeant à travailler et le jour et la nuit.
Ils n’ont que faire de vos moyens dérisoires
L’important étant leurs tiroirs.
Pendant que vous donnez sans compter,
Eux prennent sans compter,
Votre temps, votre vie, votre santé.
Chacun de nous sera votre patient
Pour une maladie ou un accident.
Qu’en sera-t-il si nous laissons faire ?
Ces financiers et actionnaires
Sont tous atteints et handicapés
Par le chiffre, le chiffre, leur seule vérité.
Disposant de moyens considérables
Ils n’ont que faire de leurs semblables.
Pour preuve, combien d’heures impayées ?
De rtt non autorisés ?
Depuis quand êtes-vous devenues des bénévoles ?
Simplement depuis que l’on vous vole.
Le ministère joue toujours le même disque
Ignorant le risque de l’erreur de diagnostic,
Engendrée par votre épuisement physique et mental.
Les urgences pour nous sont vitales .
Si vous étiez aussi sourds que nos gouvernants
Alors les urgences seraient remplies d’agonisants.
Vos erreurs vous les payeriez comptant,
On vous traiterait d’incompétents .
Que sont ces décideurs ?
Sans doute ont-ils un problème de cœur
Pour à ce point ignorer votre désarroi
En outrepassant éhontément vos droits.
En décidant quand vous mettre en maladie,
De passer de vos brancards à votre lit.
Vous accusant de méthodes dévoyées
Qui leurs sont sans doute réservées ;
Spécialistes de la mise à bout
Vous mettant sur les genoux.
Que ce soit ceux de maintenant
Ou bien ceux d’avant
C’est toujours le même discours
Sans vous porter un réel secours.
N’oublions pas que vous allez nous soigner,
Voire même nous sauver,
Pendant que d’autres vont ruiner
Notre exceptionnel système de santé.